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24/07/2019
Une usine de métallurgie perdue dans la pampa russe, qui donne un décor parfait pour une nuit sous tension.
Des ouvriers aux profils divers et variés, que ce soit au niveau de leur âge, de leur passé, de leur désir d'avenir.
Un patron qui vient annoncer la fermeture de l'usine à la fin du mois.

Comme vous êtes en Russie, il faudra ajouter un peu de mafia/sécurité privée, des policiers dont on ne sait pas trop à qui ils obéissent et il faudra bien secouer tout cela pour faire exploser la situation initiale. La mise en place de l'histoire est plutôt convaincante : l'usine est un superbe décor qui ne demande qu'à se découvrir, les ouvriers ne parlent pas trop mais ont chacun leurs spécificités et celui qui prend le commandement du groupe a une sacrée tronche.

Lorsque le poker menteur commence entre les deux parties, le film atteint son apogée. Malheureusement, on sent bien qu'il n'y a qu'une issue possible et si le film a le bon goût de ne pas l'éviter, il nous tartine de sa vision de la Russie pourrie jusqu'à la moelle de façon un peu trop voyante. Ce n'est plus une évocation, c'est une démonstration qui perd tout son mystère et donne un dernier tiers de film assez poussif, le côté "seul contre tous" rappelant les grandes heures de "Piège en haute mer", l'un de mes premiers souvenirs cinématographiques (je viens de vérifier, le film est sorti en 1993 !). Rien de déshonorant, il y a pire dans le dernier Besson ou dans le Transperceneige du réalisateur qui vient d'obtenir la Palme d'Or pour "Parasite" mais quitte à jouer la carte de la normalité, il aurait fallu aller jusqu'au bout...

Bref, le film fait le boulot mais la bande-annonce me faisait espérer quelque chose de plus tendu et quand un film termine moins bien qu'il n'a commencé, il est difficile d'en parler avec enthousiasme. @@ ou @@ (-) ? Mon cœur balance mais la première option l'emporter ce soir (ce qui changera peut-être lors du classement de fin d'année !).
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